Historique
Le Parc Ethnographique National "Romulus Vuia" de Cluj-Napoca, le premier musée en plein air de Roumanie a été créé le 1er Juin 1929, par la décision du Ministère des Cultes et des Arts, comme un département du Musée Ethnographique d’Ardeal. Il a été officiellement reconnu par la Loi relative à l'organisation du Musée Ethnographique de Transylvanie et du Parc National de Cluj, publiée dans le Moniteur Officiel du 5 Avril 1932. Le fondateur du Parc, l’ethnographe Romulus Vuia, a opté pour une forme d'organisation dans laquelle certaines fermes originales seraient habitées par des paysans, engagés dans des activités économiques traditionnelles. La superficie initiale du Parc était de 75 hectares.
Au cours de la période 1929-1940 on y a transféré : la Maison de Vidra (1929), une bergerie de Poiana Sibiului avec un berger et 75 moutons (1930), un Calvaire de Lupşa (1931), la Maison de Telciu (1932), don des habitants de ce village, et le hangar hongrois de Stana (1936). On a également ouvert le restaurant du musée, « Gaudeamus », où les visiteurs pouvaient trouver des produits traditionnels de Transylvanie.
Pendant la Seconde Guerre Mondiale, la plupart des constructions du Parc Ethnographique furent détruites. Au moment du retour à Cluj, en 1945, de toutes les unités transférées au Parc Ethnographique seuls la Maison du tonnelier de Vidra (village natal d’Avram Iancu) et le Restaurant du musée, Gaudeamus, subsistaient.
En 1956, Theodore Onişor et Valer Butură ont restructuré le plan thématique du Parc en établissant les critères scientifiques d’après lesquels les bâtiments devaient être transférés, conformément au zonage ethnographique de la Transylvanie. On a conçu, à cette occasion, quatre domaines thématiques: un secteur comportant des types de fermes spécifiques à certaines zones et des monuments d'architecture paysanne, un autre avec des installations et des ateliers paysans, un secteur ethnobotanique avec des cultures traditionnelles et des constructions afférentes aux limites du village et un secteur ethnozoologique, avec des constructions pastorales et des animaux de races locales.
En 1956, Theodore Onişor et Valer Butură ont restructuré le plan thématique du Parc en établissant les critères scientifiques d’après lesquels les bâtiments devaient être transférés, conformément au zonage ethnographique de la Transylvanie. On a conçu, à cette occasion, quatre domaines thématiques: un secteur comportant des types de fermes spécifiques à certaines zones et des monuments d'architecture paysanne, un autre avec des installations et des ateliers paysans, un secteur ethnobotanique avec des cultures traditionnelles et des constructions afférentes aux limites du village et un secteur ethnozoologique, avec des constructions pastorales et des animaux de races locales.
Cette vision novatrice, adoptée ultérieurement dans la plupart des musées européens, a été abandonnée en raison d‘une circonstance défavorable. Modifiant le plan initial, seuls le secteur technologique et celui des fermes provenant des différentes zones ethnographiques ont été réalisés, sur 16 hectares seulement, selon un réseau aéré suggérant la structure d'un village traditionnel dispersé.
Le premier secteur comprend des installations techniques et des ateliers paysans datant du XVIIIe et jusqu’au XXe siècle, qui présentent les techniques traditionnelles du travail du bois, du fer et de l'or, le traitement des tissus de laine, les techniques traditionnelles de l'argile, de la pierre, de la mouture du grain des céréales et celles de la production d'huile comestible.
Le second secteur présente des fermes traditionnelles caractéristiques des différentes zones ethnographiques de Transylvanie et contient des constructions datées du XVIIe au XXe siècle, équipées de tous les objets ménagers nécessaires à la vie quotidienne.
Sélectionnés avec rigueur, discernement et dans un esprit scientifique, à la suite de longues campagnes de recherche effectuées par trois générations de conservateurs ethnographes (stimulés par le dévouement professionnel de quelques personnalités marquantes, comme, par exemple, Valeriu Butură), les édifices exposés, en majorité datés par des inscriptions, comptent parmi les plus anciens et les plus précieux monuments d’architecture du patrimoine ethnographique de la Roumanie.