(*note trad.: en roumain, nom populaire de Bethléem)
Dans les villages traditionnels de Transylvanie, des groupes de jeunes hommes, d'enfants et d'hommes masqués transmettaient à la communauté leurs bons vœux pour l'année suivante, chaque groupe ayant un rôle particulier en ce sens. Le début des chants de Noël, à la veille de la fête, appartenait aux enfants, qui souhaitaient, de maison en maison, leurs vœux d’abondance, recevant en retour des noix, des pommes, des petits pains ronds. L'Église est intervenue sur cet aspect archaïque, introduisant - dans la tradition d’aller chanter des noëls - la coutume d’aller avec l'Étoile ; la coutume Viflaïm; les Hérodes. Les petites pièces de théâtre populaire, interprétées par des enfants et des jeunes masqués, illustrent différents moments de la merveille de la naissance de Notre Seigneur Jésus-Christ: la Sainte Famille, la visite des bergers, la confrontation entre Hérode et les trois mages protecteurs de l’Enfant Jésus.
Le mot « Viflaïm » fait également référence au lieu de naissance de Notre Sauveur - la ville de Bethléem ; au drame populaire joué à la veille de Noël ; à l'artefact-accessoire, ayant la forme d'une église stylisée, utilisé dans la coutume.
L’artefact (Viflaïm) portant le numéro d'inventaire 2239 a été acheté au village de Căpâlnaș (comté d'Arad). Tout en imitant la forme d'un bâtiment à trois tours ayant des croix aux sommets, le squelette de la pièce est en bois, recouvert ensuite de papier coloré. Le corps cuboïde de la pièce a en face une partie ouverte, divisée en deux compartiments ; sur cette « scène » sont placées les six poupées en bois et textiles (tissu brode, fait à la maison, et textiles industriels). Sur les murs du fond sont découpées des fenêtres, et dans l'un des compartiments est collée une image imprimée, sur le thème de la Nativité de Notre-Seigneur Jésus-Christ.